Le Gua - Histoire de village

 

                                                                                                                      Par Nicole Lebigre

 

 

 

La commune de LE GUA est formée des villages de :

 

CHÂLONS, DERCIE, LE FAVEAU, MONTSANSON, ST MARTIN, SOUHE.

 

 

 

On trouve différentes orthographes de LE GUA :

 

Ø      VADO au XIe siècle

 

Ø      LEGAT en 1710 (carte Claude MASSE)

 

Ø      ST LAURENT DU GUE en 1773

 

Ø      LE GUE  en 1793

 

Ø      LE GUA après la révolution

 

On trouve aussi le et le güa

 

Le bourg est situé sur la rive droite de la Seudre, où l’on  pouvait franchir la rivière à gué. GUA ou GA  vient de GUE  du latin VADUM.

 

 

 

CHÂLONS

 

S’écrit chalon en 1710

 

Le port de châlons retient par une petite écluse les eaux qui s’écoulent  du Gua.  Au delà, le chenal de châlons cesse d’être navigable.

 

Construit en 1190 le moulin fonctionne à marée montante. L’eau de mer passait sous le moulin et remplissait un bassin appelé monard. A marée descendante, on libérait cette eau qui faisait tourner une roue. L’arche par où pénètre l’eau de mer est soutenue par deux puissants contreforts pointus, tournés vers l’aval, pour résister à la force du courant à marée montante, le moulin est aujourd’hui transformé en hôtel restaurant.

 

 

 

DERCIE

 

La chapelle Saint-Pierre de Dercie a été reconstruite en 1614, vendue le 3 juin 1793 au citoyen Charron.

 

L’église romane a été en partie détruite, en particulier le clocher a disparu. Sur la façade au XIXe siècle, ont été placées les armes des seigneurs de Dercie, la cloche a été remplacée en 1855.

 

Le port de Dercie ou Dercy, très important en 1710, servait au transport du bois de chauffage, de la chaux, vin, eaux de vie.

 

Le château est enceint d’assez bons murs, avec un chemin de ronde, un parapet percé de créneaux, certaines parties datent du XIIe siècle

 

Sur une charte du prieuré de Saint Nicolas de Royan 1083 – 1101, on trouve une donation du moulin des Clanchards à Royan signé : Benoît de Dercie.

 

 

 

LE FAVEAU

 

S’écrit Favos en 1710. Ancien port très actif, il occupait le fond aujourd’hui comblé, d’un des anciens chenaux de la région.

 

Une importante église à deux nefs s’élevait sur une chapelle souterraine (détruite à la Révolution). Le clocher de figure octogonale était très élevé. Le logis appartenait à la famille Balodes au XVIIe siècle. La porte cochère est datée de 1713.

 

Près du village de Faveau  il y eut un camp que les Anglais avaient placé, lorsqu’en 1757 ils s’emparèrent de l’île d’Aix.

 

 

 

MONTSANSON

 

Mons, peut désigner une simple colline en pays plat ou une butte de terre sur le bord du marais. Jusqu’en 1750 il s’écrivait  Montsançon. Ancienne paroisse et petite seigneurie qui aurait appartenu au XVe siècle à Jean Bertrand, Chambellan de Louis XII.

 

Guillaume Dubois achète le domaine de Monsanson comme biens nationaux suite à l’émigration des seigneurs de Vallée de Monsanson.

 

 

 

SOUHE

 

Soa = Souhe : île de la Seudre rattachée au rivage. Cadastrée en 1710 par Claude Masse sous le nom de Isle de Assou. Sur la charte de 1207-1219 Guillaume de Royan donne au prieuré de Saint-Nicolas de Royan : la terre tant gagnée qu’a conquérir en mer dans le lieu appelé Souhe. Le village sera un refuge de protestants au moment des persécutions du XVIIe  et XVIIIe siècles.

 

 

 

SAINT-MARTIN

 

S’écrit Saint Martin du Ga en 1710. Avant la Révolution il y avait le prieuré de Saint Martin de Sanzillac (complètement disparu)

 

 

 

Sources : archives de la ville de Le Gua

 

 

Cet article a été publié dans le journal Le Lien du Gua