Émile Gaboriau

 

 

 

L’inventeur du roman policier

 

                   Par Omer Baudry

 

 

 

Émile Gaboriau est né à Saujon le 9 novembre 1832 et mort à Paris le 28 septembre 1873. Son père, Charles Gaboriau - né à Jarnac en 1799 – est receveur de l’enregistrement, en poste à Saujon en 1832, et de Stéphanie Magistel. Sa naissance à Saujon est liée au travail de son père et non à ses origines puisque sa sœur est née en 1838 à La Rochelle où son père était devenu conservateur des hypothèques (1).

 

 

 

En 1850, il est clerc de notaire. Poste qu’il abandonne pour s’engager dans la Cavalerie durant 7 ans et devient hussard en Afrique. N’appréciant pas plus la cavalerie, il résilie son contrat et gagne Paris où il écrit des chroniques pour gagner sa vie.

 

 

 

Il est chroniqueur dans de petits journaux satiriques La Vérité, Le Tintamarre et chroniqueur parisien du Progrès de Lyon. Il devient en 1862, le secrétaire de Paul Féval (l’auteur du bossu) qui lui fait découvrir le journalisme.

 

Ses premiers romans relatent des souvenirs de l’armée (le 13e Hussard) ou une satire de la vie administrative façon Courteline. L’affaire Lerouge publiée en feuilleton à partir de 1865 connaît un immense succès. L’agent de la sûreté Lecoq deviendra un commissaire célèbre et Conan Doyle s’en inspira pour son personnage de Sherlock Holmes. Les romans policiers de Gaboriau font pénétrer l’intrigue dans les milieux sociaux. Sa description de l’environnement peut être qualifiée de naturaliste et son influence sur le roman français est loin d’être négligeable. André Gide le considérait comme le père de toute la littérature actuelle.

 

Il travaille comme feuilletoniste au Petit Journal (Le crime d’Orcival 1866, Les esclaves de Paris 1868). Il monte un drame théâtral avec Jules Emile Baptiste Holstein à partir de l’affaire Lerouge en 1872. L’inspecteur Lecoq est adapté au cinéma en 1914 et à la télévision au Canada en 1964 et 1965.

 

 

 

 

 

Sources : différents sites Internet.

 

(1)               Charles Gaboriau a épousé Stéphanie Magistel fille d’Etienne Magistel maire de Cozes le 25 octobre 1831 à Cozes. Etienne était le fils de Jean Louis Magistel notaire à Cravans.

 

 

 

NB: Ceux qui ont internet pourront lire à la rubrique Magistel l’histoire d’un docteur Magistel de Saintes qui a soigné des gens mordus par un loup enragé à Beurlay en 1822.