Les pages d' Anne Audier
Anne Audier Sainte-Gemme 1920 - 2014
Institutrice dans la région parisienne, elle n'a de cesse que de collecter les souvenirs de sa famille et de son village. Au moment de sa retraite, elle se réinstalle à Sainte-Gemme et en devient la conscience historique : elle rachète peu à peu les bâtiments de l'ancienne abbaye fondée en 1075 par Guy-Geoffroy, les restaure et y établit un musée ethnologique qu'elle accompagne de nombreuses contributions écrites, en particulier dans Aguiaine, la revue de la SEFCO.
à partir des témoignages qu'elle a recueillis, notamment ceux de sa grand-mère, l'épicière Léonie Chobelet, elle établit une véritable reconstitution de la vie privée d'un village au début du xx e siècle. Grâce à elle, Sainte-Gemme devient ainsi le village de référence de l'ethnologie charentaise.
La SHASM a édité deux de ces écrits :
- Comptines et jeux d'école en Saintonge, du XIXe siècle au milieu du XXe siècle
- L'herbier du village, patrimoine végétal saintongeais dans les utilisations locales
Ces deux ouvrages sont en vente au siège de la SHASM, 10 € ou en téléchargement.
À la table des paysans saintongeais au XIXe siècle
Pour les masses populaires, les céréales et notamment le pain, sont encore la base des repas au XIX°S. Les soupes sont consommées à tous les repas de la journée, sauf au goûter. La viande est très peu présente sur les tables paysannes et est souvent bouillie. Les principales viandes sont, le bœuf, le mouton, le veau et le lapin. Lorsque la région le permet, le ramassage des coquillages et la cueillette des baies sont quotidiens, mais ils sont la marque des populations pauvres. Manger des poissons, des coquillages, ou des mollusques en soupe est considéré comme un repas de pauvres. La population paysanne à souvent faim, même au XIX° siècle, elle vit souvent de tragiques périodes de disette. Leur alimentation est saisonnière et fortement déséquilibrée, en relation étroite avec le succès des récoltes.
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